
BORDEAUXTHÈQUE aux Galeries Lafayette
”Nous ouvrons en mai cet espace de 2000 m2 au cœur des Galeries Lafayette à Paris, nous dit Jean Moueix, qui met en place cette réalisation ambitieuse, aux côtés de son père, Jean-François Moueix (voir page 119) .
C’est le plus grand magasin du monde : 25 millions de clients par an, 100 000 clients quotidiens, le bâtiment le plus visité à Paris après la Tour Eiffel, tous les touristes passent par là. Nous y avons créé un espace spécialement dédié au vin de
Bordeaux : la Bordeauxthèque. L’approvisionnement est assuré par notre maison Duclot, et la vente par nos propres collaborateurs. Nous serons l’Ambassade des
vins de
Bordeaux dans l’épicerie des Galeries Lafayette.
L’architecture est innovante et ambitieuse pour créer ainsi un pole d’intérêt et mettre les
vins de
Bordeaux en valeur. Dans un magasin classique de
vins on entre uniquement pour acheter du vin tandis qu’ici, nous attirons une autre clientèle. Nous avions l’idée de créer un sanctuaire d’où cette forme en coupole. Les 9 plus grands
vins de
Bordeaux dont Petrus, Yquem... sont au centre comme des trésors dans un écrin. Autour du dôme, dans des murs-bibliothèques, sont rangées plus de 1000 références.
Mais nous n’oublions pas que Les Galeries Lafayette sont un grand magasin populaire qui a, certes, pour philosophie de vendre des produits de qualité, mais pour toutes les bourses, nous aurons donc toute la gamme de
prix, qui débutera à 3,50 € jusqu’à des tarifs beaucoup plus élevés. Nous avons une équipe en place, un directeur qui est en formation actuellement dans les grands
châteaux du bordelais. Il y a ensuite une équipe de trois
sommeliers et trois vendeurs qui sont polyglottes et seront à même d’accueillir les amateurs du monde entier.
Il y a déjà une
cave aux Galeries Lafayette, la Bibliothèque des
Vins, qui continue à vendre les
vins des autres vignobles, sauf de
Bordeaux, car nous en avons l’exclusivité. Nous travaillerons en bonne harmonie puisqu’il y a entre les deux, un Bar à
vins où l’on pourra déguster les
crus au verre. Il est prévu des animations avec des propriétaires qui viendront présenter leur vin et parler du fameux savoir-faire bordelais.” CHATEAUX CASH & RRY : La meilleure bouteille au
prix le plus juste
Il y a quelques années, précise son Président, Patrice Gurria, Château Cash & Carry ouvrait ses portes au public. L’idée: assurer la prestation de deux intervenants pourtant aux antipodes de la commercialisation des
vins. “3C” (diminutif attribué par les initiés) parvient en effet à réunir sous une même bannière la fonction de caviste (sans offrir la proximité du détaillant de quartier, il en offre les conseils), et le leitmotiv principal de la grande distribution : le
prix (sans être aussi impersonnel que les rayons des supermarchés, il assure une tarification souvent identique, parfois plus attractive).
Pourtant, la raison d’être originelle de cet entrepôt est bien celle d’une base logistique destinée à la restauration francilienne. L’objectif : donner aux restaurateurs la possibilité de présenter sur leurs cartes des
vins de renoms devenus très onéreux, sans pour autant
porter le stock. Pour faciliter l’achat de grands
vins à l’unité et permettre un panachage personnalisé, l’ensemble de la gamme est, dès l’ouverture, présenté en caisses ouvertes. En décembre 2002, un virage aussi involontaire que décisif va être pris à l’occasion de la première
dégustation organisée dans ses entrepôts. Château Cash & Carry convie à titre amical une vingtaine de responsables de sociétés. Conséquence immédiate : le marché du cadeau société soutenu par les fêtes de fin d’année prend vite autant d’importance que celui de la restauration. Quelques mois plus tard, ces mêmes présidents et directeurs de société viennent à titre privé constituer leur
cave, accompagnés de proches. Les
prix sont désormais affichés “toutes taxes comprises”, la fonction logistique à destination du professionnel perdure mais devient minoritaire : 3C expérimente l’intérêt pour le parisien d’avoir à portée de périphérique son fournisseur de
vins attitré. Si la clientèle a évolué au fils des mois, il en est de même du principe. La terminologie “Cash & Carry” empruntée à la langue traduisait un message adressé à des restaurateurs plutôt habitués au délai de paiement. La clientèle particulière s’est entichée de cette formule qui lui assure des
prix sages sur ses étiquettes préférées. Si le paiement reste comptant, service oblige, un véritable département dédié aux livraisons a aussi été mis en place. À la demande de sa clientèle,
Châteaux Cash & Carry a sensiblement étoffé sa gamme et propose plus de 250 000
bouteilles des grandes marques du vignoble français. Notre second entrepôt a ouvert en 2006, à Malakoff.”
CASH & CARRY
“Le deuxième établissement que nous avons ouvert est situé à Malakoff, nous précise Patrice Gurria, le Directeur de Cash & Carry, au sud de Paris, vers la Porte de Châtillon, le premier se situant au nord de Paris, Plaine Saint-Denis, en direction de l’aéroport Charles de Gaulle. L’avantage des deux magasins-entrepôts est leur proximité du périphérique, à 900 m d’une sortie. Nous avons beaucoup développé dans le premier établissement la vente aux particuliers bien sûr, mais aussi la vente aux entreprises qui viennent se fournir en coffrets et caisses de
vins pour réaliser leurs cadeaux d’affaires. Dans l’entrepôt de Malakoff, beaucoup de clients habitent dans les arrondissement de Paris limitrophes (XIVe, XVe et XVIe).
Nous faisons chaque mois une animation commerciale sous la forme de
dégustation de
crus prestigieux.
J’ai été agréablement surpris par nos clients parisiens, que l’on pourrait répartir en deux grandes catégories : celle qui achète des grands
crus de
Bordeaux mais aussi de
Bourgogne et de
Champagne, une clientèle haut de gamme, qui va également acheter un
Bordeaux Supérieur pour tous les jours. La seconde est une clientèle parfois un peu plus
jeune, entre 35 et 55 ans, qui appréciera un
Champagne de propriétaire, un vin pas trop courant qui n’est pas diffusé en grande distribution, plutôt un vin confidentiel, plus valorisant. Ce sont souvent des clients qui boivent de l’eau toute la semaine mais qui vont se faire plaisir le week-end avec des
bouteilles à 30, 40, 50 euros. C’est une récréation, un vin partagé lors de rencontres entre copains qui aiment les
vins artisans.”